Y avait-il « une diode de roue libre » en parallèle avec la bobine du relais?
Une diode de « roue libre » est une diode classique qui a pour fonction d’éviter la surtension qui se produit lorsque l’on coupe un circuit inductif. Une diode de la famille 1N4007 ou de la famille 1N4148 pourrait faire l’affaire, cette diode est à brancher en inverse par rapport à la tension d’alimentation du relais.
De plus rien n’indique que ton relais ainsi que le reste de ton montage (pistes du circuit imprimé, section des fils, réalisation mécanique) soit correctement choisi, capable à la fois de supporter le courant normal de la cafetière, un éventuel courant de cour-circuit ou de surcharge.
Oui, car je parie que tu as vérifié la tension entre les 2 bornes de ton alimentation mais que tu n’as pas pensé à mesurer la tension entre chaque borne de ton alimentation et la terre. Et même si tu le faisait et que tu lirais 0V entre la terre et ton alimentation, tu ne pourrais pas être certain que cela ne soit pas dangereux. En effet, d’une part, si tu te branches sur une autre prise, les arrivées phase et neutre pourraient se trouver inversées à l’intérieur de ton appareil et là, peut être que les choses seraient différentes. D’autre part, une alimentation TBTS (Très Basse Tension de Sécurité) du style 12V, 5V (…), ce que je définirait en langage novice par « une simple alimentation où tu ne risques pas la mort quand tu la touches », correspond à d’autres critères de sécurité (épreuve aux sur-tension, notamment) qui ne peuvent pas être appréciés avec un simple multimètre.
La cafetière n’est plus neuve, elle est modifiée.
La sécurité électrique est dans la majorité des cas assurée en grande partie par l’enveloppe d’un appareil électrique. Niveau sécurité, on classe le matériel électrique de la manière suivante:
-classe 1: protection réalisée par une carcasse conductrice (souvent métallique) reliée à la terre, tout défaut d’isolation (un fils 230V qui touche la carcasse) provoque la mise hors tension automatique, grâce notamment aux disjoncteurs différentiels.
-classe 2: double isolation/isolation renforcée. La sécurité est basée soit sur le fait qu’il y a 2 isolants, si l’un est abîmé, l’autre évite un contact direct avec une tension électrique dangereuse/mortelle, soit sur le fait que le boîtier est suffisamment solide pour ne pas casser facilement. Le matériel de classe 2 doit être mis au rebus lorsque l’enveloppe est détériorée, cas typique, lorsqu’un câble est abîmé au point que l’on voit le 2e isolant (les fils), on le remplace.
-classe 3: la sécurité est assurée par une alimentation TBTS, dont j’ai parlé plus haut, dont on est sûr et certain qu’elle ne pressente aucun risque en cas de contact direct. Une simple pile de 4.5V peut être considérée comme une alimentation TBTS.
-classe 0: matériel interdit qui ne présente aucune sécurité en cas de défaillance de l’isolant principal, du vieux matériel d’avant guerre (14 ou 39, je sais pas, j’étais pas né…) désormais interdit ou matériel bidouillé ou mal installé qui ne correspond plus aux critères de sécurité évoqué plus haut.
En tant qu’électricien, ignorant comment tu as modifié ta cafetière, tu comprendras que je ne peux pas te laisser dire que ta cafetière est encore neuve si tu n’as modifié ne serait-ce que son enveloppe extérieure. Elle était certainement classe 2 avant que tu y touches, maintenant, elle est… je sais pas!
Les condensateurs de l’alimentation restent chargés un certain temps après éteint et débranché l’alimentation, un phénomène normal et classique. C’est pour cela qu’il faut attendre au moins une minutes ou 2 après avoir éteint un appareil comportant une alimentation sous une tension dangereuse (supérieure à 50V) avant me mettre les main dedans et qu’il est plus prudent de mesurer cette tension d’alim avant d’intervenir (parfois, sur les vieux coucous, il n’y a pas de résistance de décharge et il faut décharger les condensateurs, même si l’appareil est débranché)